La nouvelle identité visuelle dévoilée

Découvrez le logo officiel de la FFEA, Fédération Française de l’Expertise Automobile, présenté ce jour par le président François Mondello au Conseil d’administration.

L’Argus de l’assurance – Publié par Hélène Lerivrain

Si la crise a boosté l’utilisation d’outils technologiques par les experts, elle n’a pas révolutionné les usages. La transformation digitale avait déjà débuté pour répondre aux besoins et attentes du XXIe siècle.

Quel impact aura eu la pandémie de Covid sur l’expertise en assurance ? Première certitude : l’utilisation de la visio a permis à cette profession d’assurer une continuité de service « qui a plutôt bien fonctionné. Cela a également démocratisé cet outil », reconnaît Olivier Willems, directeur général délégué en charge des activités d’expertises chez Stelliant.
Mais si l’expertise de force majeure a permis un traitement à distance pendant le premier confinement pour éviter d’avoir à reporter les expertises sur site, « cela n’a pas révolutionné les équilibres », insiste Emmanuel Villette, président de la Fédération des sociétés d’expertise (FSE).
Même constat du côté de l’expertise auto. « Avant la crise, nous étions à 10 % de visio-expertise. Nous sommes montés à 50, voire 60 % pendant la crise, puis nous sommes redescendus à 25 % », témoigne François Mondello, président de la Fédération française de l’expertise automobile (FFEA).

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La Fédération française de l’expertise automobile (FFEA) est bien née. C’est officiel, depuis le 14 octobre, date de la dernière assemblée générale de l’Alliance nationale des experts en automobile (Anea), qui a adopté, à l’unanimité, ce changement de nom.

Pour l’organisme représentant la profession des experts en automobile, cela marque un aboutissement, celui de l’unité, maintenant qu’il réunit tous les cabinets et entreprises d’expertise en automobile. En rassemblant plus de 571 entreprises et plus de 5 000 collaborateurs (personnel des cabinets et entreprises), la FFEA peut revendiquer de fédérer l’ensemble de ses acteurs sociaux pour assurer leur représentativité sur les plans métier, social et économique.

La FFEA a pris l’initiative, dès le lendemain, de consacrer son premier symposium à « L’Intelligence artificielle (IA) dans la gestion des sinistres : risques ou opportunités ? ». Car ce grand sujet concerne l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion des sinistres. Cette technologie, en réduisant les délais d’analyse des dommages, est un moyen d’améliorer le service pour indemniser, évaluer, et réparer. C’est pourquoi, à côté des experts en automobile, les pouvoirs publics, les assureurs et les réparateurs étaient représentés pour faire connaître leurs visions respectives.

La qualité des échanges a permis de compren­dre que le système de vision par ordinateur pour identifier les dommages sur un véhicule et livrer un chiffrage (dérivé d’IA dans le domaine des sinistres) n’était pas un nouvel acteur de la chaîne de la réparation-collision, mais un nouvel outil de diagnostic des dommages. À ce titre, son apport dans ce domaine ne peut se substituer à la responsabilité humaine.

Car si les assureurs peuvent s’appuyer sur l’IA dans leur processus d’indemnisation a priori pour les petits chocs, ils devront encore, face à leurs assurés, prendre la responsabilité du règlement de gré à gré, sans la garantie de l’expertise. Et si les experts en automobile peuvent s’appuyer sur l’IA dans leur processus d’évaluation, ils devront encore voir les chocs du véhicule endommagé, car, selon les propos de la déléguée interministérielle à la sécurité routière, l’IA « ne bénéficie pas du capital confiance lui permettant de se substituer à l’œil de l’expertise humaine (1) ». Et si le réparateur bénéficie de cette assistance artificielle pour chiffrer les travaux à réaliser sur un véhicule, elle ne pourra pas se substituer à lui pour établir un devis.

Le déploiement de l’IA montre que les décisions de ses acteurs seront de plus en plus empreintes d’une combinaison d’intelligence humaine et artificielle. Ces systèmes d’IA capables d’intégrer un éventail très large de variables liées aux dommages des véhicules seront des atouts, notamment pour l’assureur, qui sera guidé dans le traitement des déclarations de sinistres. Mais il faudra encore encadrer juridiquement cette assistance artificielle, notamment en termes de responsabilités et de limites. C’est là que la FFEA s’est déjà fait entendre, en laissant entrevoir que cette IA ne doit pas permettre à l’assureur de s’immiscer dans le processus d’estimation, pour devenir le calife à la place du calife ?

1. Marie Gautier-Melleray, déléguée interministérielle à la sécurité routière, symposium 2021 de la FFEA, le 15 octobre.

Lors de son dernier symposium, l’Alliance nationale des experts en automobile analyse le développement de l’intelligence artificielle. Les différents intervenants invités par l’Anea y ont développé atouts et limites de l’expertise auto par l’IA.

Par Nicolas Girault – 21/10/2021 – J2R AUTO

De gauche à droite, Xavier Horent (CNPA), François Mondello (Anea/FFEA), Laurent Hecquet (Map) et Stéphane Penet (FFA) échangent en s’appuyant sur les analyses des spécialistes de l’IA. ©J2R/NG .

L’expertise d’un sinistre automobile pourra-t-elle être déléguée à une machine dans un avenir plus ou moins proche ? Telle était la problématique développée par l’Anea lors de son dernier symposium, au cours duquel elle a officialisé sa transformation en FFEA.

“Il est important de décloisonner tous les acteurs de la réparation-collision, de se mettre tous autour de la table, pour comprendre les enjeux finaux de l’intelligence artificielle (IA) pour nos clients assureurs et usagers, pour leur délivrer le meilleur service”, explique François Mondello, président de l’Anea. Le développement de la photo-expertise et des portiques de scan de carrosseries semblent annoncer la fin des experts automobiles. Parallèlement, les assurances missionnant ces mêmes experts pourraient être tentés d’en faire l’économie en s’appuyant sur la puissance des algorithmes.

Autant d’hypothèses très en vogue mais dont la réalité de la sinistralité automobile reste encore très éloignée selon l’Anea. “L’objectif de ce symposium était notamment d’écarter les fantasmes autour de l’intelligence artificielle, de réaliser un état des lieux de cette technologie et de ce qu’elle peut nous apporter. Car, nous ne sommes pas opposés à l’IA”, précise François Mondello. Une tâche fixée à l’observatoire du Map, filiale de l’A[…]

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